M. Laskri, premier secrétaire na-
tional du FFS, a tenu une confé-
rence de presse, hier, soit à la
veille du début de la campagne
électorale pour les élections lo-
cales. Dans sa déclaration prélimi-
naire, il a été précisé que la parti-
cipation du FFS aux élections lo-
cales est qualifiée de «modeste»
pour la formation politique d’Aït
Ahmed, conséquence directe du
refus des responsables du FFS de
«parrainer des candidats et des
listes de circonstances». Il s’agit
pour le Front des forces socia-
listes d’une participation «liée au
contexte et destinée à poursuivre
l’effort de réhabilitation du poli-
tique, de remobilisation du parti
et de la société». L’option poli-
tique promue par le parti d’Aït
Ahmed et traduite par sa partici-
pation aux dernières législatives
marque ainsi le divorce avec sa
démarche de boycott. Pour le
parti d’Aït Ahmed, les mutations
en cours dans le monde ont été
prises en compte dans la déci-
sion du FFS de se redéployer sur
la scène politique nationale, no-
tamment par sa participation aux
élections. Le FFS, après avoir ex-
primé sa «préoccupation et son in-
quiétude» sur la situation préva-
lant au Sahel, a affiché ses inquié-
tudes quant à «des pressions
politiques et diplomatiques qui
pourraient être exercées sur l’Al-
gérie».
Pour Ali Laskri, «aujourd’hui, nous
sommes forcés de constater que
la capacité d’intervention du gou-
vernement algérien pour infléchir
le cours de ces événements paraît
limitée et que l’Algérie risque
d’être entraînée dans une inter-
vention militaire au Mali». A ce
propos, pour le FFS, la crise ma-
lienne risque d’ouvrir «la porte à
une remise en cause des fron-
tières héritées de la période colo-
niale et de toutes les résolutions
prises au sein de l’OUA, actuelle-
ment l’Union africaine», d’autant
plus que les acteurs extra-régio-
naux sont motivés par leurs inté-
rêts géostratégiques. Pour en re-
venir à la situation intérieure, vu
«la conjoncture d’une faiblesse
gouvernementale et d’une situa-
tion économique et sociale délé-
tères et persistantes», la forma-
tion d’Aït Ahmed compte «pour-
suivre l’effort de réhabilitation du
politique, de remobilisation du
parti et de la société» engagé de-
puis sa décision de renouer avec
les élections. Tout en relevant
qu’«il faut beaucoup de courage,
de lucidité et d’exigence politique
pour demander aux électrices et
aux électeurs de se rendre aux
urnes», M. Laskri souligne qu’«au-
cune force partisane, aucune
équipe communale ou de wilaya
n’est en état de se battre efficace-
ment pour l’intérêt de la collecti-
vité, pour la gestion des affaires lo-
cales et pour le développement
économique, social et culturel des
populations». Pour lui, le prochain
scrutin local enregistrera un recul
du taux de participation des élec-
teurs. Il est à noter que le FFS a fait
part d’une moyenne nationale de
représentation féminine sur ses
listes estimées à 40%, alors que
pour les universitaires, le taux est
de 58%.
KKaarriimmaa BB..
actuel
La NR 4472 - Dimanche 4 novembre 2012
3
Ensemble
pour sauver
nos enfants
«L’enfant a, de par sa nature,
besoin d'une protection spéciale
où se conjuguent et se
complètent les efforts de la
famille, de l'école et de la
société, ainsi que les principes
de base de la religion et de la
morale, les moyens matériels et
pédagogiques, et les garanties
juridiques et réglementaires,
malheureusement, ces principes
on ne les voit pas aujourd’hui
dans notre pays, l’enfant
algérien est devenu la victime
principale des différents fléaux
de notre société», a déclaré,
M. Arar Abderrahmane,
président du réseau Nada pour
la défense des droits de
l’enfant, lors du séminaire tenu
hier en partenariat avec
l’association des Oulémas. Cette
rencontre a été organisée dans
le but de soulever l’intérêt que
porte l’islam à la bonne
protection des enfants, en
rappelant l’ensemble des
dispositions que consacrent les
instruments internationaux, ce
qui implique le respect des
droits de l’enfant mais aussi
l’importance d’établir un cadre
protecteur pour tous les enfants
afin de leur assurer une
meilleure protection.
M. Abderrazek, président des
Oulémas musulmans algériens,
a déclaré que «les parents sont
les responsables de la souffrance
de leurs enfants, le manque de
responsabilité et le non-
application des lois légitimes et
les lois musulmanes ont créé
des problèmes flagrants dans
notre société». La naissance
d’enfants hors mariage reste un
tabou en Algérie ; l’Etat
enregistre plus de 3 000 bébés
abandonnés chaque année. Il
n'est pas établi, néanmoins, si
le chiffre incluait les enfants qui
voient le jour avant que
l'enregistrement du mariage de
leurs parents à l'état civil. La
maman, souvent jeune – la
majorité des mères célibataires
sont âgées de moins de 20 ans
et sont issues de couches
sociales défavorisées – se
retrouve donc seule à prendre la
décision de garder son enfant.
D’autre part, M. Arar a souligné
que plus de 41 000 cas de
divorce sont enregistrés chaque
année et plus de 11 000 enfants
âgés entre 13 ans et 19 ans sont
actuellement poursuivis en
justice, sans compter les
drogués. A ce titre, le
conférencier a appelé les
différents acteurs à se mobiliser
afin de mettre fin à cette
situation alarmante ; il faut
lancer également des enquêtes,
des contrôles et des campagnes
de sensibilisation par le biais
des médias pour dépasser ce
tabou et sauver nos enfants.
SSaalliimmaa SSiidd--IIddrriiss
Elections locales
Le RND présente le programme de sa campagne
Laskri sur les élections locales
,
Le Front des forces so-
cialistes prend part aux
élections locales, position
qui s’inscrit dans le même
sillage qui a été à l’origine
de sa participation aux lé-
gislatives du 10 mai der-
nier. C’est avec 22 listes
APW et 319 autres pour les
communales que le parti
d’Aït Ahmed marque sa
présence à travers les 34
wilayas du pays.
«La participation du FFS obéit au
processus engagé pour les législatives»
Ali Laskri, hier. (Photo > New Press)
RR ÉÉ SS EE AA UU NN AA DD AA
``
Sensibilisation
ECHANGES ENTRE LES
ASSOCIATIONS «LAMET
LAHBEB» ET «SMILE»
Une vingtaine
d’orphelins en visite
à Oran
?L’association caritative «Lamet
Lahbeb» d’Alger n’a pas
dérogé à la règle. Elle ne rate
aucune occasion pour se
rapprocher des enfants
orphelins et leur rendre le
sourire. Ella a été invitée, le
week-end passé, par
l’association oranaise «Smile»
pour une randonnée pédestre
en compagnie des petits
enfants abandonnés, dans les
montagnes de l’Oranie. Les
membres des deux
associations, qui ne sont pas à
leur première initiative de ce
genre, se sont déplacés sur les
hauteurs d’Oran. Sur place, des
spectacles ont été organisés.
Des danseurs et des chanteurs
ont égayé l’assistance l’espace
d’une demi-journée. Une
initiative très appréciée par les
enfants abandonnés. Les deux
associations veulent étendre
leurs actions communes à
l’avenir et organiser d’autres
sorties au profit d’enfants
orphelins et des personnes
nécessiteuses qui souffrent de
l’isolement et l’abandon. En
dépit de moyens matériels et
financiers très limités, «Smile»
et «Lamet Lahbeb» sont plus
que jamais déterminées à aller
de l’avant. A la fin de la
journée, après des moments
très agréables passés dans une
ambiance bon enfant à Oran,
les membres de l’association
ont repris le chemin vers Alger.
Cette sortie ne sera pas oubliée
de sitôt par les orphelins.
NNaawweell HHaammii
BB RR ÈÈ VV EE
,
Le président de la Commission
nationale chargée de superviser la
participation du RND aux élec-
tions locales prévues le 29 no-
vembre prochain, Mohamed
Tahar Bouzeghoub, a animé une
conférence de presse hier, au
siège du parti pour informer sur
l'opération de préparatifs de ce
rendez-vous électoral, dont la
campagne débute aujourd'hui.
Selon M. Bouzeghoub, la première
lecture faite par cette commission
indique une forte présence des
femmes sur les listes de candida-
ture, dont quelques unes seraient
têtes de liste avec également, la
présence «de la famille révolution-
naire», un nombre très élevé de
personnes très compétentes, des
victimes du terrorisme et un taux
élevé de jeunes. Le président de
cette Commission a indiqué, éga-
lement que parmi les plus impor-
tants titres dans les statistiques de
la participation du RND sont la
participation du parti dans les 48
wilayas, ce qui fait de lui, le seul
parti qui a couvert toutes les wi-
layas du pays ainsi que l'augmen-
tation du taux de participation du
parti dans les communes en com-
paraison avec les élections de
2007. Par ailleurs, il n'a pas omis
de souligner quelques remarques
concernant l'absence du parti
dans certaines communes, due
selon lui, aux procédures admi-
nistratives et judiciaires ainsi
qu’au «militantisme jetable». A cet
effet, il a affirmé qu'une liste com-
plète du RND a été achetée dans
la commune d'Aït Yahia, daïra de
Larbaa Nath Irathen. Interrogé sur
des accusations proférées par un
parti contre le RND, dénonçant
des pratiques de corruption, M.
Bouzeghoub répondra : «S'il y a un
parti qui n'a pas cette culture du
militantisme jetable, c'est bien le
RND. C'est un ramassis de men-
songes (…) Qu'ils donnent leurs
preuves dans ce cas !». Concer-
nant la campagne électorale, ce
militant RND a donné quelques
points du programme du parti
lors de cette période, à savoir l'im-
plication du chef du parti, Ahmed
Ouyahia dans la campagne électo-
rale dans toutes les wilayas, la
participation, également, des
membres de la Commission na-
tionale et des candidats à travers
des rencontres de proximité et de
rassemblements nationaux. Le
programme présenté par le parti,
comporte, selon l'interlocuteur, 7
axes principaux, composés de 57
propositions concrètes, sous le
slogan : «le développement local
est l'essor pour le progrès social
et la base de la stabilité natio-
nale». Questionné sur la manière
d'amener les citoyens à voter plus
que dans les législatives, le prési-
dent de cette commission a indi-
qué que ces dernières élections
différent complètement des lo-
cales, étant donné qu'elles «tou-
chent de près au quotidien du ci-
toyen». «La participation est tou-
jours plus forte dans les locales»,
a-t-il informé. Interrogé sur le
spectre de la fraude, le conféren-
cier a affirmé : «le RND a toujours
compté sur ses propres moyens
et sur la force de ses rangs. A
chaque rendez-vous électoral, le
RND s'investit sérieusement sans
tenir compte des rumeurs» et
d'ajouter «le parti qui n'est pas
présent dans toutes les com-
munes et qui n'a pas d'observa-
teurs partout, comment peut-il
prétendre à la fraude ?».
KK.. BB..--HH..
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